Kjell Westö, finlandais suédophone

Publié le par MLinden

Bien sûr, c’est un réel plaisir de lire le livre de Kjell Westö, « Le malheur d’être un Skrake » sorte de fresque familiale se déroulant sur trois générations, son premier et unique livre en français traduit du suédois par Philippe Bouquet et édité en 2003 chez Gaïa.
En dehors du parti pris annoncé de ne choisir qu’un livre par année, et en 2003 je ne pouvais pas laisser passer « Pelle le conquérant » de Martin Andersen Nexø, j’ai fait le choix de la langue d’écriture avant celui de la nationalité de l’auteur : Kjell Westö, bien que finlandais, écrit en suédois ; il est ce que l’on appelle un suédophone en Finlande comme cet autre écrivain que nous ont fait découvrir les éditions Gaïa : Henrik Tikkanen avec « Renault, mon amour » et « Le héros oublié » ; citons aussi Henry Parland et son livre « Déconstructions » édité chez Belfond en 2006 et quelques autres…
Par contre, parmi les écrivains de langue finnoise édités par Gaïa, outre Daniel Katz cité dans ma liste, on peut rappeler les livres de Leena Lehtolainen dont nous avons discuté l’an dernier « Mon premier meurtre », de Riikka Ala-Harja pour « Reposer sous la mer » et « Tom Tom Tom » De ces auteurs, nous reparlerons pendant le festival puisque les éditions Gaïa seront mises à l’honneur cette année.
Je n’avais pas oublié Arto Paasilinna ni Leena Lander dont le dernier livre, traduit du finnois par Anne Colin du Terrail, « Obéir », édité chez Actes Sud fera l’objet d’un dialogue spécifique le 27 mars en fin de matinée au bar du festival. D’autres livres d’auteurs finlandais seront présents sur les tables de la librairie Renaissance à l’espace d’accueil du festival.
S’il m’est facile de reconnaître mon parti pris assumé et ma subjectivité revendiquée, ce blog existe justement pour que vous apportiez aussi votre contribution en signalant les livres que vous aimez. Mais sachez qu’il n’existe pas le moindre ostracisme sur la littérature de langue finnoise en France ; il suffit de suivre le travail de qualité que propose l’Institut finlandais à Paris ou bien les Boréales à Caen pour être bien informé des activités culturelles de ce pays. Cependant, on aimerait parfois disposer plus rapidement de certaines traductions et l’attente est toujours impatience.
Alors, encore un petit dernier avant l’ouverture du festival, celui édité en fin d’année 2006 chez l’Élan et traduit du finnois par Maurice de Coppet « Sur la terre finlandaise » de Arvid Järnefelt, construit sur la base de plusieurs petites nouvelles réunies ici par l’éditeur.

21 février 2007,
Michel Linden

Publié dans livrenord

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G
Une bonne partie des côtes Ouest et Sud de la Finlande est suédophone.<br /> Sur le site http://www.folktinget.fi/fr/index.html, on trouve cartes, statistiques, histoire et législation sur la langue suédoise en Finlande. Et en français qui plus est. Sont ils intéressés par une info sur les livres traduits en Français?<br /> Le finnois et le suédois sont, à l'oreille, trés différents. Pour nos oreilles, le suédois, à la croisée de l'anglais et de l'allemand, nous semble presque familier, surtout après une cure de cinéma.
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